Alors que la concertation de la filière musicale relative au financement du Centre National de la Musique touche à sa fin, et que la piste fiscale s’impose définitivement comme l’hypothèse la plus pérenne et la plus robuste, comme pour le spectacle vivant, nous réaffirmons notre soutien à un scénario de répercussion « partagée », selon lequel chacun des acteurs économiques de la musique enregistrée prendrait en charge la quote-part de la taxe correspondant au revenu qu’il génère sur les plateformes.
Nous appelons l’ensemble des organisations d’ayants droit concernées à prendre position en ce sens, « de manière responsable et solidaire » comme l’a exprimé le Président de la République dans son discours du 21 juin 2023, afin de favoriser une application juste de cette contribution, juste car adossée de manière proportionnelle à la rémunération que chacun tire des exploitations numériques.
Un tel dispositif permettra d’achever enfin la construction de l’établissement, tout en préservant les grands équilibres économiques du secteur. Il donnera au CNM les moyens de porter une stratégie offensive pour la filière, à travers un soutien accru à la diversité musicale française, à l’export et à l’innovation, conformément à l’ambition exprimée collectivement lors de sa création.